Diversité des insectes en Suisse en recul massif
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Les insectes sont-ils en train de disparaître sous nos yeux, sans que nous en ayons conscience ?
Relèvent des scientifiques dans le premier rapport détaillé sur le sujet, « Diversité des insectes en Suisse », publié ce mardi 7 septembre 2021 par le Forum Biodiversité de l’Académie suisse des sciences naturelles.
Constat : la diversité et la taille des populations d’insectes ont fortement diminué, avant tout sur le Plateau, mais plus récemment également dans le Jura et les Alpes.
Les scientifiques supposent toutefois que les pertes sont similaires à celles observées dans d’autres pays d’Europe. En Allemagne, la biomasse des insectes volants a diminué de plus de 75 % au cours des trois dernières décennies.
La perte continue de milieux et de structures adéquates et la dégradation de la qualité des habitats restants du fait de la surfertilisation, des pesticides et de la pollution lumineuse. Le réchauffement climatique et les espèces envahissantes sont également des facteurs de stress pour les insectes.
Facteurs d'influence : Agriculture / Modification du paysage / Urbanisme, infrastructure / Changement climatique
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Qu’il s’agisse de la pollinisation (88 % de toutes les espèces de plantes à fleurs de la zone tempérée) dans l’agriculture, les jardins et la nature, de la dissémination des graines ou de la formation de sols fertiles*, les insectes – 40'000 à 60'000 espèces selon les estimations – sont essentiels au bon fonctionnement des écosystèmes et donc pour une Suisse où il fait bon vivre.
*Rôle important dans le sol ; Bon nombre d’espèces contribuent à la décomposition de la matière végétale morte et restituent ainsi au sol des nutriments, et à les maintenir aérés.
Les insectes jouent également un rôle central dans la dynamique
des écosystèmes forestiers (Schowalter 2012 ; Wermelinger 2017). Certaines espèces pondent leurs oeufs dans des arbres affaiblis ou malades au détriment desquels se développeront leurs larves. Elles peuvent ainsi modifier le cortège d’essences des forêts et accroître leur diversité. Une plus grande diversité d’essences augmente l’adaptabilité des forêts aux changements climatiques et favorise aussi une plus grande production de biomasse (Schowalter 2012).
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Source et rapport SCNAT (académie des sciences naturelles)